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histoire.

personne à faire amende honorable, à être enfermée, et sa maison de Chassardau rasée ; l’an 1713, le 19 septembre, assemblée surprise dans une bergerie près le Cayla, en Languedoc, condamnations aux galères et bergerie démolie ; l’an 1715, mars, assemblée surprise à Vauvert ; l’an 1716, assemblée surprise à Mandagout, dans les Cévennes, plusieurs assistants condamnés aux galères, maison de l’assemblée rasée ; l’an 1717, fusillade d’une assemblée près d’Anduse, femmes capturées et enfermées à Carcassonne et à la tour de Constance ; fin de 1718, plusieurs assemblées en Dauphiné, elles attirèrent dans la province huit compagnies du régiment de Navarre qui y vécurent à discrétion, maisons d’assemblées rasées à Crupies, à Vest et à Besaudun ; l’an 1719, assemblées en Poitou, et, à leur occasion, un grand nombre de personnes arrêtées et condamnées, les unes aux galères, et les autres à mort ; de ce nombre, Joseph Foiseaux et Jacques Chouillet exécutés, l’un à Mougon, et l’autre à Fonmedure ; en 1720, deux cents hommes envoyés contre une assemblée de protestants de Nîmes dans une caverne appelée la Baume de Fades ; il en résulta des condamnations aux galères, et, comme c’était alors le règne des spéculations de Law, une foule de femmes et de filles furent condamnées à être transportées au Mississipi, mesure absurde qui fut bientôt commuée par le régent en un bannissement en Angleterre. L’an 1721, le 22 septembre, assemblées convoquées à Castres et à Saint-Hippolyte, dispersées par la troupe, fusillade[1] ; les prisonniers sont condamnés à servir de fossoyeurs pour enterrer les ca-

  1. Mém. histor. de 1744. Supplém. « Trois furent condamnés à servir de corbeaux pour enterrer les morts de la ville d’Alais, affligée alors de la contagion, et où ils trouvèrent eux-mêmes leur tombeau, p. 297 (par A. Court).