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des églises du désert.

de nos sujets qui sont nouvellement réunis à l’église, que dans des occasions de maladie où leur vie et leur salut sont également en danger, voulons que les médecins, et à leur défaut les apothicaires et les chirurgiens qui seront appelés pour visiter les malades, soient tenus d’en donner avis aux vicaires et curés des paroisses aussitôt qu’ils jugeront que ladite maladie pourrait être dangereuse, afin que nos sujets nouvellement réunis à l’église puissent en recevoir les avis et les consolations spirituelles… Enjoignons aux parents, serviteurs, et autres personnes qui seront auprès desdits malades, de les faire entrer auprès d’eux et de les recevoir avec la bienséance convenable à leur caractère, et voulons que ceux desdits médecins, apothicaires et chirurgiens qui auront négligé de ce qui est de leur devoir à cet égard, et pareillement les parents, serviteurs et autres soient condamnés en telle amende qu’il appartiendra (art. 8)… Enjoignons pareillement à tous curés de visiter soigneusement les malades, de quelque état et qualité qu’ils soient, notamment ceux qui ont ci-devant professé la religion prétendue réformée, ou qui sont nés de parents qui en ont fait profession, de les exhorter en particulier et sans témoins, à recevoir les sacrements de l’église… Et en cas qu’au mépris de leurs exhortations et avis salutaires, lesdits malades refusent de recevoir les sacrements qui leur seront par eux offerts, et déclarent ensuite publiquement qu’ils veulent mourir dans la religion prétendue réformée…, voulons que s’ils viennent à recouvrer la santé, le procès leur soit fait et parfait…, et voulons qu’ils soient condamnés au bannissement à perpétuité, avec confiscation des biens… Si, au contraire, ils meurent dans cette malheureuse disposition, nous