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des églises du désert.

Le chevalier Guignard de Saint-Priest, intendant du Languedoc en 1751, de la même famille dauphinoise que le ministre de Saint-Priest, illustre par la constance de son attachement à la cause de Louis XVI.

Dans la province du Dauphiné, les églises du désert se trouvaient surtout en présence des autorités suivantes ; le duc de Medavid, commandant pour le roi en 1720, et plus tard, le lieutenant-général M. de Marrieux ; le subdélégué de l’intendant absent, le conseiller Chais ; le premier président au parlement, de Piolens ; le conseiller de Tréviol, commissaire départi en la cour dans la grande instruction des mariages au désert de 1745. Il faut citer encore l’avocat général au parlement de Toulouse, du Saget ; l’intendant de Guyenne, de Tourny ; l’intendant d’Auch ; l’intendant de Montauban, Lescalopier ; l’intendant de Roussillon, Bajin ; l’intendant de La Rochelle, de Barentin, et l’intendant de Poitiers, de Beaumont. Nous avons cru devoir donner en cette note l’indication concise des principales autorités qui régirent les églises du désert, dans la période d’environ quarante années que nous avons parcourues, depuis la mort de Louis XIV, en 1715, jusqu’à la fin de l’intendance du chevalier Lenain, en 1750, au milieu du siècle.



    vence. » (Lett. à l’abbé de Guasco, Paris, le 1er mars 1747.) Nous n’avons pu éclaircir cette dernière plaisanterie de l’auteur des Lettres persanes. D’autres lettres de Montesquieu nous dépeignent l’intendant Lenain (Lett. 27 et 30) honoré de l’envoi du Temple de Guide, par l’illustre écrivain, qui se moque de l’idée d’adresser un ouvrage si frivole à un conseiller d’État. Montesquieu se fût étonné plus encore, s’il eût bien su que les fadeurs voluptueuses de Themire et d’Aristée servaient de délassement à l’intendant rigoureux, qui gouverna tant de fois les églises du désert par le gibet ou par les chaînes des bagnes.