Page:Coran - Poésies, t2, 1887.djvu/136

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LES DOUX YEUX


Amoureux bien plutôt qu'aimant,
Mon cœur ne se rend qu'à des charmes:
J'ai quelquefois bravé les larmes.
Jamais les doux yeux s' exprimant.

Suis-je de fer? ils sont d'aimant ;
Leur attrait m'arrache mes armes.
Me trouvent-ils en des alarmes?
Ils font la paix dans mon tourment.

Comme l'ami de Célimène,
Je sais trop la nature humaine
Pour être prompt à l'estimer;

Mais sitôt qu'un regard me touche,
Je n'ai plus qu'amours sur la bouche :
Mon cœur ne sait plus lien qu'aimer.

Inédit.