Page:Corbière - Les Amours jaunes, 1873.djvu/104

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Sans compter un caban bleu qui, par habitude,
Fait toujours les cent-pas et contient un douanier…
Plus de clercs d’huissier ! J’ai le clair de la lune,
Et des amis pierrots amoureux sans fortune. »

— « Et nos nuits !… Belles nuits pour l’orgie à la tour !
Nuits à la Roméo ! — Jamais il ne fait jour. —
La Nature au réveil — réveil de déchaînée —
Secouant son drap blanc… éteint ma cheminée.
Voici mes rossignols… rossignols d’ouragans —
Gais comme des poinçons — sanglots de chats-huants !
Ma girouette dérouille en haut sa tyrolienne
Et l’on entend gémir ma porte éolienne,
Comme chez saint Antoine en sa tentation…
Oh viens ! joli Suppôt de la séduction ! »

— « Hop ! les rats du grenier dansent des farandoles !
Les ardoises du toit roulent en castagnoles !
Les Folles-du-logis…
Les Folles-du-logis…Non, je n’ai plus de Folles ! »

… « Comme je revendrais ma dépouille à Satan
S’il me tentait avec un petit Revenant…
— Toi — Je te vois partout, mais comme un voyant blême,