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- Vous ne pouvez mentir,
- Honneurs, gloire, richesse
- Je vais vous conquérir !
EDWIGE.
- Ah ! réfléchis et pense
- A la douce existence
- Qui tous deux nous attend !
- Pense à ce cher asile,
- À ce bonheur facile
- Que tu perds en partant !
CHŒUR, dans le lointain.
- Voir
- C’est avoir,
- Allons courir !
- Vie errante
- Est chose enivrante !
ROBINSON.
- Entends
- Ces chants
- me montrent la route !
EDWIGE.
- Ah ! plus de doute !
- Et je comprends !…
- Mais nos parents…
ROBINSON.
- Je veux adoucir leur vieillesse,
- Je veux embellir ta jeunesse.
EDWIGE, à part.
- Quel trouble il jette dans mon âme !
- En l’écoutant elle s’enflamme
- Comme la sienne, hélas !
ROBINSON.
- C’est à toi de choisir.
- Dois-je rester ? dois-je partir ?
EDWIGE, entraînée.
- Pars ! je n’arrête plus ta généreuse envie
- C’est au bonheur de tous que je me sacrifie !
- Pars, le plus doux trésor que j’attende au retour…
- Cher Robinson, c’est ton amour !
- L’avenir se dévoile
- Et m’apparaît soudain !
- Une brillante étoile
- Cher Robinson, c’est ton amour !