Page:Cormon et Crémieux - Robinson Crusoé, 1867.djvu/68

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VENDREDI.

Plus d’enfant, maintenant ! Vendredi est un homme.

VENDREDI, étonné.

Oui, un homme plein de courage et qui n’a pas craint d’exposer sa vie pour arracher des infortunés à une mort affreuse. !

VENDREDI.

Oh ! yo yo !… moi qui est content d’être un homme, à présent.

ROBINSON.

Viens, conduis-moi vers ces pauvres gens.

VENDREDI.

Vendredi les a amenés dans ta demeure.

ROBINSON.

Tu n’as pas craint de leur en livrer le secret ! Et si ces prisonniers étaient des ennemis, pourtant.

VENDREDI.

Alors, tuer les hommes et garder les femmes !

ROBINSON.

Il va bien !

VENDREDI, baissant la voix.

Maître !… la reine est là !

ROBINSON.

Là, dis-tu !

VENDREDI.

Elle a bu le breuvage qui endort… Prends garde !

ROBINSON.

Oui, je sais, un réveil trop brusque, la moindre émotion peuvent mettre la vie en danger.

VENDREDI, soulevant peu à peu la rideau qui cache Edwige.

Vois, et dis si la femme dont tu as gardé le souvenir était plus belle.

TRIO.
ROBINSON.
O ciel !… mes yeux ne me trompent-ils pas !
VENDREDI, l’arrêtant du geste.
Prends garde, ô maître, et parle bas !