Page:Cormon et Crémieux - Robinson Crusoé, 1867.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
EDWIGE.

Ah ! Dieu veuille qu’il se soit éloigné pour toujours !

ROBINSON.

Que veux-tu dire ?

EDWIGE.

Ce navire… c’était le nôtre !

ROBINSON.

Celui qui vous avait abandonnés !

SUZANNE.

Oui, un équipage de bandits qui avaient juré notre perte.

TOBY.

Pour s’emparer des trésors que, sur nos folles espérances, ils pensaient trouver dans ta retraite.

Vendredi se lève et écoute.

JIM-COCKS.

Ah ! mais… ah !… mais… voilà qui gâterait le bouillon.

SUZANNE.

Si ces brigands venaient à nous découvrir, ils nous feraient regretter les sauvages.

ROBINSON.

Rassurez-vous ! Les Caraïbes ont vingt fois parcouru cette île sans découvrir ma demeure. Pourtant il faut prendre nos précautions. Toi, Vendredi, surveille les approches de la palissade et ce passage qui conduit à la mer. Moi, je cours éteindre les feux que j’avais allumés.

EDWIGE.

Ah ! je ne te quitte pas !

ROBINSON.

Viens donc ! Le ciel qui nous a réunis saura bien nous défendre.

TOUS.

Hâtez-vous ! hâtez-vous !

Il disparaît avec Edwige derrière la palissade.