Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 3.djvu/193

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Un sanglant procédé qui ne me plut jamais,

De moi ni de ma cour il n’aura la présence.
(Il parle à Don Arias[1].)
AyVous seul des combattants jugerez la vaillance :

Ayez soin que tous deux fassent en gens de cœur,
Et le combat fini, m’amenez le vainqueur.
Qui qu’il soit, même prix est acquis à sa peine[2] :
Je le veux de ma main présenter à Chimène,
Et que pour récompense il reçoive sa foi.

Chimène.

Quoi ! Sire, m’imposer une si dure loi[3] !

Don Fernand.

Tu t’en plains ; mais ton feu, loin d’avouer ta plainte,
Si Rodrigue est vainqueur, l’accepte sans contrainte.
Cesse de murmurer contre un arrêt si doux :
Qui que ce soit des deux, j’en ferai ton époux.


fin du quatrième acte.
  1. Ce jeu de scène manque dans les éditions de 1637 in-12, de 1638 et de 1644 in-12.
  2. Var. Quel qu’il soit, même prix est acquis à sa peine. (1637-64)
  3. Var. Sire, c’est me donner une trop dure loi. (1637-44)