Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 3.djvu/210

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Mais parmi tes hauts faits sois-lui toujours fidèle :
Reviens-en, s’il se peut, encor plus digne d’elle ;
Et par tes grands exploits fais-toi si bien priser,
Qu’il lui soit glorieux alors de t’épouser.

Don Rodrigue.

Pour posséder Chimène, et pour votre service,
Que peut-on m’ordonner que mon bras n’accomplisse ?
Quoi qu’absent de ses yeux il me faille endurer,
Sire, ce m’est trop d’heur de pouvoir espérer.

Don Fernand.

Espère en ton courage, espère en ma promesse ;
Et possédant déjà le cœur de ta maîtresse,
Pour vaincre un point d’honneur qui combat contre toi[1],
Laisse faire le temps, ta vaillance et ton roi.


fin du cinquième et dernier acte.
  1. 1. L’édition de 1637 in-12 donne contre moi, au lieu de contre toi.