Page:Corneille, Pierre - Œuvres, Marty-Laveaux, 1862, tome 5.djvu/171

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Phocas

Crispe, il n’est que trop vrai, la plus belle couronne
N’a que de faux brillants dont l’éclat l’environne,
Et celui dont le ciel pour un sceptre fait choix,
Jusqu’à ce qu’il le porte, en ignore le poids.
Mille et mille douceurs y semblent attachées,
Qui ne sont qu’un amas d’amertumes cachées.
Qui croit les posséder les sent s’évanouir
Et la peur de les perdre empêche d’en jouir ;
Surtout, qui, comme moi, d’une obscure naissance
Monte par la révolte à la toute-puissance,