Page:Corneille - Imitation de Jésus-Christ, édition 1862.djvu/717

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ces entretiens ardents, ces ferveurs extatiques
où seul à seul toi-même avec eux tu t’expliques,
ces lumières d’en haut qui leur ouvrent les cieux,
ces claires visions pour qui l’âme a des yeux,
ces amas de vertus, ces concerts de louanges,
que les hommes sur terre et qu’au ciel tous les anges,
que toute créature enfin pour tes bienfaits
et te rend chaque jour, et te rendra jamais.
J’offre tous ces desirs, ces ardeurs, ces lumières,
pour moi, pour les pécheurs commis à mes prières,
pour nous unir ensemble et nous sacrifier
à te louer sans cesse et te glorifier.

Reçois de moi ces vœux d’allégresse infinie,
ces desirs que partout ta bonté soit bénie,
ces vœux justement dus à ton infinité,
ces desirs que tout doit à ton immensité :
je te les rends, Seigneur, et je te les veux rendre,
tant que de mon exil le cours pourra s’étendre,
chaque jour, chaque instant, devant tous, en tous lieux.
Puisse tout ce qu’il est d’esprits saints dans les cieux,