conspire,
Et ne s’oppose pas à ses justes décrets,
Qu’il vient de témoigner par tant d’avis secrets.
Eh bien ! je veux moi-même en parler à la reine ;
Elle se fléchira, ne t’en mets pas en peine.
Achève seulement de me rendre raison
De ce qui t’arriva depuis sa pâmoison.
Rosidor
Sire, un mot désormais suffit pour ce qui reste.
Lysarque et vos archers depuis ce lieu funeste
Se laissèrent conduire aux traces de mon sang,
Qui, durant le chemin, me dégouttait du flanc ;
Et me trouvant enfin dessous un toit rustique,
Ranimé par les soins de son amour pudique,
Leurs bras officieux m’ont ici rapporté,
Pour en faire ma plainte à Votre Majesté.
Non pas que je soupire après une vengeance
Qui ne peut me donner qu’une fausse allégeance :
Le prince aime Clitandre, et mon respect consent
Que son affection le déclare innocent ;
Mais si quelque pitié d’une telle infortune
Peut souffrir aujourd’hui que je vous importune,
Otant par un hymen l’espoir à mes rivaux,
Sire, vous taririez la source de nos maux.
Alcandre
Tu fuis à te venger ; l’objet de ta maîtresse
Fait qu’un tel désir cède à l’amour qui te