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HOMMAGES ADRESSES A CORNEILLE. ^Z

Apollon forma ton esprit,

Et d'un soin merveilleux t'apprit

Le moyen de charmer des hommes ^ ;

Il t'a rendu par son métier

L'oracle du siècle où nous sommes,

Comme son unique héritier.

Beaulieu.

��A LA VEUVE DE MONSIEUR CORNEILLE.

SONNET.

Clarice, un temps si long sans te montrer au jour M'a fait appréhender que le deuil du veuvage. Ayant terni l'éclat des traits de ton visage, T'empêchât d'établir parmi nous ton séjour.

Mais tant de grands esprits, ravis de ton amour. Parlent de tes appas dans un tel avantage Qu'après eux tout l'orgueil des beautés de cet âge Doit tirer vanité de te faire la cour.

Parois donc librement, sans craindre que tes charmes Te suscitent encor de nouvelles alarmes, Exposée aux efforts d'un second ravisseur ;

Puisque de la façon que tu te fais paroître. Chacun sans t'offenser peut se lendre ton maître, Comme depuis un an chacun l'est de ta sœur "^.

A. C.

��ARGUMENT.

Alcidon, amoureux de Clarice, veuve d'Alcandre et maîtresse de Philiste, son particulier ami, de peur qu'il ne s'en aperçût, feint d'aimer sa sœur Doris '^5 qui ne

1. Tel est le texte de i63/l. Peut-être faudrait-il lire les hommes.

2. L'impression de Méliie fut achevée, comme nous l'avons dit, au mois de février i633, et celle de la Veuve au mois de mars i63^.

3. Le texte de cette phrase, tel que nous le donnons ici, est par-

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