ACTE I, SCÈNE IV. /ii3
GÉRON .
Vous savez donc les deux difTicultés Qui jusqu'à maintenant vous tiennent arrêtés' ?
CHR\ SANTE.
Il veut son avantage, et nous cherchons le nôtre.
GÉRON.
« Va, Géron, m'a-t-il dit ; et pour l'une et pour l'autre.
Si par dextérité tu n'en peux rien tirer, 2 7 5
Accorde tout plutôt que de plus différer.
Doris est à mes yeux de tant d'attraits pourvue,
Qu'il faut bien qu'il m'en coûte un peu pour l'avoir vue. »
Mais qu'en dit votre fille ?
CHRTSANTE.
Elle suivra mon choix-, Et montre une âme prête à recevoir mes lois ; 280
Non qu'elle en fasse état plus que de bonne sorte : Il suffit qu'elle voit ce que le bien apporte. Et qu'elle s'accommode aux solides raisons Qui forment à présent les meilleures maisons.
GÉRON.
A ce compte, c'est fait. Quand vous plaît-il qu'il vienne'^ Dégager ma parole, et vous donner la sienne?
CHRTSANTE.
Deux jours me suffiront, ménagés dextrement.
Pour disposer mon fils à son contentement^.
Durant ce peu de temps, si son ardeur le presse.
Il peut hors du logis rencontrer sa maîtresse : 390
Assez d'occasions s'offrent aux amoureux.
��1. Var. Qui jusqu'à maintenant nous tiennent arrêtés. (i634)
2. Var. CHBYS. Ainsi que je voulois,
Elle se montre prête à recevoir mes lois. (i63/l-G3)
3. Var. A ce compte, c'est fait. Quand voulez-vous qu'il vienne. (iÔS^-St
4. Var. Pour disposer mon fils à mon contentement. (i634-57)
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