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ACTE V, SCÈNE I. 48i

Je dois tout le bonheur du reste de mes jours*.

Philiste autant que moi vous en est redevable ;

S'il a su mon malheur, il est inconsolable ;

Et dans son désespoir sans doute qu'aujourd'hui

Vous lui rendez la vie en me rendant à lui. iBgo

Disposez du pouvoir et de l'un et de l'autre" ;

Ce que vous y verrez, tenez-le comme au vôtre ;

Et souffrez cependant qu'on le puisse avertir

Que nos maux en plaisirs se doivent convertir^.

La douleur trop longtemps règne sur son courage. > Sijâ

CÉLIDAN .

C'est à moi qu'appartient l'honneur de ce message ; Mon secours, sans cela, comme de nul effet, Ne vous auroit rendu qu'un service imparfait.

CLARICE.

Après avoir rompu les fers d'une captive,

C'est tout de nouveau prendre une peine excessive, '600

Et l'obligation que j'en vais vous avoir

Met la revanche hors de mon peu de pouvoir.

Ainsi dorénavant, quelque espoir qui me flatte %

Il faudra malgré moi que j'en demeure ingrate.

CÉLIDAN.

En quoi que mon service oblige votre amour, i6o5

Vos seuls remercîments me mettent à retour ^

1. Var. Je dois ma liberté, mon honneur, mes amours. (i634-57)

2. Var. Disposez de tous deux, et ce tjue l'un et l'autre Auront en leur pouvoir, tenez-le comme au vôtre ; Tandis permettez-moi de le faire avertir

Qu'il lui faut en plaisirs ses douleurs convertir. cÉL. [C'est à moi qu'appartient 1 honneur de ce message,] Trop heureux en ce point de vous servir de page ; [Mon secours, sans cela, comme de nul effet.] (1634-67)

3. Ce vers a été omis par erreur dans l'édition de 1G82.

II. Var. Si bien que désormais, quelque espoir qui me flatte, (i 634-57) 5. Me mettent à retour, font que je vous dois du retour.

Corneille, i 3i

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