Et vous montrez assez, par ces faibles détours,
Qu’un témoin comme moi déplaît à vos amours ;
Vous voulez seul à seul cajoler Célidée ;
La querelle entre nous sera bientôt vidée :
Ma mort vous donnera chez elle un libre accès.
Ou ma juste vengeance un funeste succès.
Qu’est-ce-ci, déloyal ? quelle fourbe est la vôtre ?
Vous m’en disputez une, afin d’acquérir l’autre !
Après ce que chacun a vu de votre feu,
C’est une lâcheté d’en faire un désaveu.
Je ne me connais point à combattre d’injures.
Aussi veux-je punir autrement tes parjures :
Le ciel, le juste ciel, ennemi des ingrats,
Qui pour ton châtiment a destiné mon bras,
T’apprendra qu’à moi seul Hippolyte est gardée.
Garde ton Hippolyte.
Voilà faire le fin, de crainte d’un combat.
Tu m’imputes la crainte, et ton cœur s’en abat !
Laissons à part les noms ; disputons la maîtresse,
Et pour qui que ce soit, montre ici ton adresse.
C’est comme je l’entends.