Page:Corneille Théâtre Hémon tome4.djvu/213

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NICOMÊDE

��TRAGEDIE

��ACTE PREMIER

��SCENE I. iNICO.MÈDE, LAODICE.

��Après tant de hauts faits, il m'est bien doux, Seigneur,

De voir encor mes yeux régner sur votre cœur;

De voir, sous les lauriers qui vous couvrent la tète,

Un si grand conquérant être encor ma conquête,

Et de toute la gloire acquise à ses travaux S

Faire un illustre hommage à ce peu que je vaux.

1. Var. Seigneur, je vous l'avoue, il doit m'ètre bien doax

De voir qup, tout vainqueur, je règne encor sur vous ;

Que. sous tant île lauriers qui vous couvrent la tète.

Un si gran<l coiiquiTant est encor ma conquête,

Et que tiule la gloire acquise à vos travaux

Sert (l'un illustre hommage a ce peu que je vaux. (1651-56.)

Var. 11 doit m'ètre bien lieux, je l'avouerai, Seigneur... (1660-63.)

4. VoIt.iire croit que Racine a imité, dans Andromaque ( V, 2 ), cette antithèse qui est presque un jeu de mots, puisque conquérant est pris au propre et con- qncte au figuré :

Mener en conquérant sa nouvelle conquête.

5. A ses travaux, à ses exploits ; très usité en ce sens au xvii' siècle.

6. Aujourd'hui , surtout en prose, on dirait : au peu que je vaux. — Cor- neille aime à employer illustre en parlant des choses :

Et son dernier soupir est un soupir illustre. [Pompée, 326.)

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