Page:Corneille Théâtre Hémon tome4.djvu/388

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de lointains parterres, des fontaines et des jets d’eau. — Tableau : A la fin de cet acte, on voit paraître Iris sur l'arc-en-ciel ; Junon et Pallas la suivent de près, chacune dans son char ; toutes deux réconfortent led Argonautes découragés, et Junon même descend sur la terre pour prendre les traits de la sœur de Médée.

Acte II. — Sujet : Médée est combattue entre son amour pour Jason et son amour filial. — Cadre : La rivière du Phase, rochers et torrents, perspective de coteaux fuyants. — Tableau : Le dieu Glauque, suivi de tritons et de sirènes, sort du Phase, au milieu duquel vient s’arrêter une conque merveilleuse, semée de corail et de pierres précieuses, portée par quatre dauphins et soutenue par quatre vents en l’air. La reine Hypsipyle sort de cette conque, et Médée trouve en elle une rivale.

Acte III. — Sujet : La présence d’Hypsipyle, naguère abandonnée, embarrasse Jason et allume la jalousie de Médée. — Cadre : « Nos théâtres n’ont encore rien fait paraître de si brillant que le palais du roi Aœte, qui sert de décoration à cet acte. On y voit de chaque côté deux rangs de colonnes de jaspe torses, et environnées de pampres d’or à grands feuillages, chantournées * et découpées à jour, au milieu desquelles sont des statues d’or à l’antique, de grandeur naturelle. Les frises, les festons, les corniches et les chapiteaux sont pareillement d’or, et portent pour finissements des vases de porcelaine d’où sortent de gros bouquets de fleurs aussi au naturel. Les bases et les piédestaux sont enrichis de basses-tailles 2, où sont peintes diverses fables de l’antiquité. Un grand portique doré, soutenu par quatre autres colonnes dans le même ordre, fait la face du théâtre, et est suivi de cinq ou six autres de même manière, qui forment, par le moj-en de ces colonnes, comme cinq galeries, où la vue s’enfonçant découvre ce même jardin de cyprès qui a paru au premier acte. » — Tableau : Pour effrayer sa rivale et lui montrer sa puissance, Médée, d’un coup de baguette, change ce palais doré en palais d’horreur : « Tout ce qu’il y a d’épouvantable en la nature y sert de Termes. L’éléphant, le rhinocéros, le lion, l’once, les tigres, les léopards, les panthères, les dragons, les serpents, tous, avec leurs antipathies à leurs pieds, y lancent des regards menaçants. Une grotte obscure borne la vue, au tra-

1. Évidées suivant un profil déterminé, explique M. Marty-Laveaux.

S, De bas-reliefs.

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