418 ÉTUDE
Je roublierai pourtaut, et veux vous faire grâce. M'aimez-vous"?
SEKTORILS.
Oserais-je eu prcudre encor l'audace?
��Preuez-la, j'y conseus, Seigneur ; et dès demain, Au lieu de Perpeuna, douuez-moi voire maiu.
��Que se tiendrait lieureux uu amour moins sincère
Qui n'aurait autre but que de se satisfaire.
Et cpii se remplirait de sa félicité
Sans prendre aucuu souci de votre dignité!
Mais quand vous oubliez ce que j'ai pu vous dire,
Puis-je oublier les soins d'agrandir votre empire;
Que votre grand projet est celui de régner?
VIRIATE.
Seigneur, vous faire grâce, est-ce m'en éloigner?
SElirORlUS.
Ah ! Madame, est-il temps que cette grâce éclate ?
VIRIATE.
C'est cet éclat. Seigneur, que clierche Yiriate.
SERTORIUS.
Nous perdons tout. Madame, à le précipiter.
L'amour de Perpeuna le fera révolter;
Soutirez qu'un peu de temps doucement le ménage,
Qu'auprès d'un autre objet un autre amour l'eugage .
Des amis d'Aristie assurons le secours
A force de promettre, en différant toujours.
Détruire tout l'espoir qui les tient en haleine.
C'est les perdre, c'est mettre uu jaloux hors de peine,
Dont l'esprit ébranlé ne se doit pas guérir
De cette impression qui peut nous l'acquérir.
Pourrions-nous venger Rome après de telles pertes?
Pourrions-nous l'affranchir des misères souffertes?
Et de ses intérêts un si haut abandon...
��Et que m'importe à moi si Rome souffre ou non?
Quand j'aurai de ses maux effacé rinl'amie.
J'en obtiendrai pour fruit le nom de sou amie!
Je vous verrai consul m'en apporter les lois,
Et m'abaisser vous-même au rang des autres rois!
Si vous m'aimez, Seigneur, nos mers et nos montagnes
Doivent borner nos vœux ainsi que nos Espagnes ;
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