Page:Corneille Théâtre Hémon tome4.djvu/447

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SOPIIO.MSBE

(1663)

��Dans l'Avis au lecteur qui précèile Sophonishe, Corneille ne cite, [larmi ceux qui ont abordé ce sujet avant lui que le Trissin , .Mout- chrestieu et .Mairet. 11 estciu-ieux de noter, au contraire, combien d'esprits a tentés cette figure vraiment tragique de l'iiistoire car- thaginoise.

<i En lo02, dit .M. Bizos (d'après Ginguené-), Galeotto dal Carreto, marquis de Final, avait fait de Sophonisbe l'héroïne d'une espèce de drame, divisé en quinze ou vingt actes, dont les beautés étaient loin de racheter les bizarreries. »

Vers 1514, Jean-Georges Trissino.né à Vicence en lilS, mort eu IojO, fit jouer une Soplioiihhe qu'il publia seulement eu 152 1 ; il la dédiait au pape Léon X,qui l'avait chargé de diverses missions di- plomatiques, et qui fit représenter magnifiquement à Rome ce premier essai heureux de tragédie italienne. Dans son enthou- siasme pour la Sophonùhe du Trissin, le Tasse l'égalait aux plus belles tragédies autiques. L'œuvre pourtant est souvent froide ; mais on y trouve quelques traits et quelques inventions assez ori- ginales, dont Corneille a profité. Pour rendre plus excusable la con- duite de Sophonisbe envers le vieux Syphax, Jp poète a supposé, avec Appien, contrairement à Tite-Live, qu'elle avait été autrefois fiancée au jeune Massinissa.

1. Premii're éilition chez Guillaume de Luyne, ll)G3, in-12.

2. Histoire littéraire d'Italir, t. VI. p. 3i. Tout le cLaquième chant de l'Africa de Pétrarque est consacré à Sophonisbe,

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