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AOUT 1767.

cours des leçons gratuites. Si vous vous rappelez les tableaux de M. Descamps exposés au dernier Salon, vous désirerez pour sa gloire qu’il manie mieux la plume que le pinceau ; c’est ce que je lui souhaite aussi.

— Depuis que l’Encyclopédie, non-seulement sans encouragement, mais malgré la plus opiniâtre et la plus absurde persécution, a entrepris et achevé la description de tous les arts et métiers, l’Académie royale des sciences, honteuse apparemment d’avoir reçu du roi pour cet objet tous les ans 40,000 livres depuis quarante ans sans avoir rien publié, a commencé enfin de faire de son côté une description des arts et métiers, et à la publier par cahiers. À ce recueil appartient sans doute l’Art du Facteur d’orgues, par dom Bedos de Celles, bénédictin, in-folio de cent quarante-deux pages et 52 planches. Ce cahier vient reparaître. Les grands facteurs d’orgues sont en Allemagne.

Loisirs d’un soldat au régiment des gardes-françaises. Petite brochure in-12 de cent trente-deux pages[1]. C’est un recueil de lieux communs sur la religion, sur le service, sur les ordonnances militaires. L’auteur est réellement soldat aux gardes. On dit qu’il a porté autrefois le petit collet ; mais se trouvant plus de goût pour le métier des armes, il l’a troqué contre la cravate rouge. Vu son premier état, il n’est donc pas si singulier qu’il sache ramasser et débiter des lieux communs. On a voulu faire une réputation à cette rapsodie, et comme l’auteur se montre très-religieux, les curés de Paris s’en sont mêlés. Ce sont des pauvretés qui ne méritent pas le quart d’heure qu’on leur donne. Le soldat a dédié ses Loisirs à ses camarades du régiment des gardes-françaises ; et tout de suite il s’est trouvé un autre barbouilleur qui a fait une Réponse aux loisirs, au nom du régiment. Cette réponse est un autre recueil de pauvretés.

Mélanges de maximes, de réflexions et de sentences chrétiennes, politiques et morales, par M. l’abbé de La Roche ancien éditeur des Pensées de M. le duc de La Rochefoucauld. Petit in-12 de trois cent cinquante pages, contenant une fourniture de quinze cents sentences. Radotage d’un vieux bon prêtre.

  1. (Par Ferdinand Desrivière », dit Bourguignon.) Plusieurs fois réimprimés.