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CORRESPONDANCE LITTÉRAIRE.

Cornaro, de Torquato Tasso, du cavalier Bernin, de Castruccio, de Bianca, d’Americ Vespucci. Vous voyez que les biographes ne se sont pas astreints à un ordre chronologique, et ce n’est qu’en cela qu’ils se sont piqués de ressembler à Plutarque. Depuis que l’Encyclopédie a été entreprise par une société de gens de lettres, toutes les entreprises littéraires s’exécutent par des sociétés de gens de lettres ; mais il y a gens et gens. Ici les gens du premier volume sont un certain Sanseverino dont jamais personne n’a entendu parler, et M. d’Açarcq, un des écrivains les plus ridicules que nous ayons. Le second volume a été fourni par une autre société de gens de lettres non moins recommandable que la première, à la tête de laquelle on prétend que se trouve le vertueux Palissot, un des plus plats coquins qu’il y ait quand il n’est pas question de faire des méchancetés.

M. de Beaufort, qui se qualifie membre de la Société royale de Londres, et que je n’ai pas l’honneur de connaître d’ailleurs, vient de publier un ouvrage intitulé la République romaine, ou Plan général de l’ancien gouvernement de Rome. Six volumes in-12 assez forts. L’auteur se propose d’y développer les différents ressorts de ce gouvernement, l’influence de la religion, la souveraineté du peuple et son exercice, l’autorité du sénat et des différentes magistratures, les prérogatives du citoyen romain et des différentes conditions des sujets de l’empire romain. Je n’ai pas eu le temps de m’assurer si M. de Beaufort est capable de développer tout cela ; mais la lecture de son ouvrage ne peut manquer d’être utile. L’auteur fait moins l’historien que le critique qui discute les points principaux, et appuie ses opinions sur des autorités qu’il rapporte.

Servilie à Brutus, après la mort de César, Héroïde qui a remporté le prix de l’Académie de Marseille. C’est une mère qui reproche à son fils d’avoir assassiné son père. Cette mère n’a rien d’une Romaine.

— On vient de faire une nouvelle édition des Contes de La Fontaine. Deux volumes petit in-12, avec grand nombre de figures, la plupart indécentes, et toutes mauvaises[1].



  1. Contrefaçon des planches de l’édition des Fermiers généraux.