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les voies de l’amour

son enfant. Les dangers naissent de l’inobservance des règles de l’hygiène. La naissance de l’enfant, quand on a fait de la puériculture prénatale, c’est l’épanouissement de la vie, c’est une fleur de plus à la plante qui n’en sera que plus belle, plus vivace ; c’est l’élargissement de la famille avec des joies plus grandes, plus nobles. La naissance de l’enfant ne doit coûter à la mère que des douleurs qui seront vite oubliées quand elle portera son rejeton au sein pour lui continuer la vie. La mère c’est le noyau de la famille. Sans elle qu’est-ce que la famille, qu’est-ce que la vie ? Si toute femme, toute mère le comprenait, jamais plus il n’y aurait d’orphelin au berceau. Et surtout si tous les médecins le comprenaient, s’ils le prêchaient et s’ils pratiquaient en conséquence, la mère serait toujours là pour abriter de son ombre l’enfant qui la désire incessamment et qui réclame tous ses soins. Et tout le premier, moi-même, si je l’avais compris, je n’aurais pas à me frapper la poitrine en disant mea culpa, mea culpa. Ah ! j’ai pleuré depuis des années, qui m’ont paru des siècles, cette faute que je ne me pardonne pas. Que mon exemple malheureux serve aux mères, qu’il serve aux médecins. La mère qui n’a pas fait de prophylaxie, de puériculture prénatale, que laissera-t-elle à son enfant si le malheur lui en veut et que la mort vienne la faucher quelques années plus