Page:Cotret - Les voies de l'Amour, 1931.djvu/41

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
39
les voies de l’amour

ceci me rajeunit d’au moins quarante ans, un des beaux costumes de Maggie qui avait fait plus que d’habitude l’admiration de tous à une mascarade des mieux réussies. Maggie était vêtue en gitana. Sa robe, en satin jaune, était courte et laissait voir sa jambe fine et bien modelée, serrée dans un bas ajouré en soie couleur de chair, et retenu au genou par un galon d’or auquel pendaient des clochettes en métal jaune. Un soulier doré, à talon très haut, lui faisait un pied de fée. Sur sa jupe en dents de scie étaient placés trois biais de satin jaune également découpés en dents de scie. Son corsage largement décolleté, était recouvert par un boléro découpé comme sa jupe. Une gaze fine, transparente, cachait un tout petit peu les formes de sa belle gorge blanche. Des clochettes dorées, attachées à chaque pointe de sa jupe et de son boléro, luisaient et résonnaient à chaque mouvement de son corps souple. Sa chevelure, blonde comme des épis murs, abondante, magnifiquement peignée, ornée d’œillets rouges et à peine recouverte par une mantille noire, retenue par une grosse broche sertie de diamants, faisait un cadre superbe à sa figure légèrement teintée de rose aux deux joues…

« Vous vous rappelez comme Maggie aimait éperdument le plaisir. Elle était ricaneuse et savait manier le flirt avec une adresse incroyable ; mais sa coquetterie restait toujours dans les bornes de la bienséance et