Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/147

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comme des jours ordinaires, et ceux où elle lui en fait, comme des jours de fête.


LETTRE IV.


CLAIRE À ÉLISE.


J’ai passé bien des jours sans t’écrire, mon amie, et au moment où j’allais prendre la plume, voilà M. d’Albe qui arrive avec son parent. Il l’a rencontré bien en deçà de Lyon ; c’est pourquoi leur retour a été plus prompt que je ne comptais. Je n’ai fait qu’embrasser mon mari et entrevoir Frédéric. Il m’a paru bien, très-bien. Son maintien est noble, sa physionomie ouverte ; il est timide, et non pas embarrassé. J’ai mis dans mon accueil toute l’affabilité possible, autant pour l’encourager que pour plaire à mon mari. Mais j’entends celui-ci qui m’appelle, et je me hâte de l’aller rejoindre, afin qu’il ne me reproche pas que, même au moment de son