Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/155

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présente-t-il toute la piquante originalité de la nature. On y retrouve ces touches larges et vigoureuses dont l’homme dut être formé en sortant des mains de la Divinité ; on y pressent ces nobles et grandes passions qui peuvent égarer sans doute, mais qui, seules, élèvent à la gloire et à la vertu. Loin de lui ces petits caractères sans vie et sans couleur, qui ne savent agir et penser que comme les autres, dont les yeux délicats sont blessés par un contraste, et qui, dans la petite sphère où ils se remuent, ne sont pas même capables d’une grande faute.


LETTRE VII.


CLAIRE À ÉLISE.


J’aurais été bien surprise si l’éloge très-mérité que j’ai fait de Frédéric ne m’eût attiré le reproche d’enthousiasme de la part de ma très-judicieuse amie ; car je ne puis dire les choses telles que je les vois, ni les