Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/267

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mer ce qu’est et ce qu’inspire une femme enchanteresse, la plus parfaite de toutes les créatures, l’image vivante de la divinité ? et quelle langue sera digne d’elle ? Je sens que mes idées se troublent devant toi comme devant un ange descendu du ciel : rempli de ton image adorée, je n’ai plus d’autre sentiment que l’amour et l’adoration de tes perfections ; toute autre pensée que la tienne s’évanouit ; en vain je cherche à les fixer, à les rassembler, à les éclaircir ; en vain je cherche à tracer quelques lignes qui te peignent ce que je sens : les termes me manquent, ma plume se traîne péniblement, et si mon premier besoin n’était pas de verser dans ton cœur tous les sentimens qui m’oppressent, effrayé de la grandeur de ma tâche, je me tairais, accablé sous ta puissance, et sentant trop pour pouvoir penser.