Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 1.djvu/317

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LETTRE XLI.


ÉLISE À M. D’ALBE.


Votre lettre m’a rassurée, mon cousin, j’en avais besoin, et je me féliciterais bien plus des changemens que vous avez observés chez Claire, si je ne craignais qu’abusé par votre tendresse, vous ne prissiez l’affaissement total des organes pour la tranquillité, et la mort de l’âme pour la résignation.

Je ne m’étonne point de ce que vous inspire la conduite de Claire : je reconnais là cette femme dont chaque pensée était une vertu, et chaque mouvement un exemple. Son cœur a besoin de vous dédommager de ce qu’il a donné involontairement à un autre, et elle ne peut être en paix avec elle-même qu’en vous consacrant tout ce qui lui reste de force et de vie. Vous êtes touché de sa constante attention envers vous,