Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 11.djvu/8

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ment ce lit où elle est si loin de trouver la paix s’habille à la hâte, traverse son oratoire et ouvre les croisées qui donnent sur son balcon : elle ; s’y promène en silence tout est tranquille ; elle n’entend aucun bruit que celui des vagues de la mer qui se brisent contre les roches du rivage. « Toujours agités aussi, dit-elle, mais moins agités que moi. Après une pause elle ajoute : « Ô mon Dieu guidez-moi ; car, je le jure je ne yeux point que l’amour triomphe de vous. Elle marche encore ; mais une disposition plus religieuse vient de lui donner de meilleures pensées. « Lorsqu’en dépit de la pudeur et des bienséances, dit-elle, j’osai donner un rendez-vous à Malek-Adhel, il me sembla que j’obéissais à la voix de Dieu et qu’en l’envoyant au secours de l’archevêque de Tyr ; je l’envoyais à la lumière et à son salut. Moi seule, je pouvais le déterminer à ce sacrifice, je n’avais que ce moyen d’opérer sa conversion, puisqu’elle ne pouvait être le fruit des soins de Guillaume, et je n’a-