Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 2.djvu/7

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MALVINA.


CHAPITRE PREMIER.

Adieux, Départ, Arrivée.


Adieu, terre chérie, asile sacré qui renferme tout ce que mon cœur aima ! adieu, restes précieux de mon amie, de ma compagne, de ma sœur ! disait la triste Malvina de Sorcy, en arrosant de ses larmes le tombeau de l’amie qu’elle venait de perdre ; adieu, ombre chère et éternellement regrettée ! le sort qui s’attache à me poursuivre, me refuse jusqu’à la triste douceur de pleurer chaque jour sur ta cendre. Je m’éloigne, et bientôt la ronce sauvage, en s’étendant sur la pierre qui te couvre, la rendra méconnaissable à l’œil même de ton amie. Je m’éloigne, et les frivoles adora-