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Les membres du comité seuls vinrent assidûment. Le restaurant n’y trouvant pas son compte dénonça l’arrangement et c’est alors que nous louâmes rue Saint-Honoré un assez vaste local comprenant une antichambre, deux pièces pour la rédaction du journal, une grande salle pour les comités et une chambre pour un employé appointé dont le concours permanent était devenu nécessaire.

Le journal n’avait pas fait de brillantes affaires et il n’était pas d’une nature à pouvoir utilement être exploité par une grande librairie. La maison Delagrave, ayant désiré renoncer à l’éditer, nous formâmes une petite société anonyme à capital variable sous la présidence de M. L. P. Reichel et dont MM. Lejeune, Masson et Thuilleux, je crois, furent administrateurs avec moi ; nous en plaçâmes les parts parmi nos amis. Le capital fut mangé Docteur Brouardel
le docteur brouardel
Président de la Commission d’hygiène
bien entendu mais en plusieurs années et le service de cet organe essentiel de la propagande unioniste ne fut pas interrompu. La constitution d’une commission d’hygiène et d’une commission de pédagogie étaient depuis longtemps dans mes désirs. La première se composa de MM. les docteurs Blache, Thorel, de Pezzer, Lagneau et Javal ; elle se réunit à la Faculté de médecine sous la présidence du Dr Brouardel, avec le jeune Dr Fresson comme secrétaire, et rédigea un petit Manuel d’hygiène athlétique qu’édita la librairie Alcan et qui commença de jeter quelques idées hygiéniques parmi les jeunes gens — et par ricochet parmi leurs parents ; je ne sais pas bien laquelle des deux générations en était la plus ignorante. Fresson était un garçon très énergique, un peu rude même sous une apparence frêle. Il s’adonna à l’avi-