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savoir « que le président du conseil est disposé à faire tout ce qu’il est possible pour la réussite de l’entreprise ». Entre temps, il se proposait de réunir la commission du Zappeion. « Elle sera, ajoutait-il, l’intermédiaire entre nous et le gouvernement ; elle ne Prince royal de Grèce
s.a.r. le prince royal de grèce
duc de sparte
contient que de mes amis et j’espère pouvoir avec eux préparer une organisation à vous soumettre à votre arrivée ». M. Bikelas se faisait de grandes illusions sur les dispositions de M. Tricoupis. Le premier ministre était d’ores et déjà décidé à tout faire pour empêcher les Jeux Olympiques d’avoir lieu et bientôt je crus sentir dans les lettres de M. Bikelas l’écho de ces mauvaises dispositions. Rappelé soudainement à Paris par un deuil cruel, ce dernier ne put assister à la séance de la commission du Zappeion dont il avait demandé la réunion. M. Dragoumis eut donc toute liberté pour faire prévaloir les vues du premier ministre et voici le texte significatif du memorandum qui me fut adressé par ses soins. Ce texte n’a jamais été publié encore :


Athènes, 1er novembre 1894.

« Monsieur le baron,

Je viens vous remercier de la communication que vous avez bien voulu me faire au sujet des Jeux Olympiques internationaux.

Le choix fait d’Athènes pour la première célébration de ces concours ne pouvait manquer de produire en Grèce un mouvement de satisfaction et d’éveiller en même temps des sentiments de reconnaissance. Il n’en est pas moins vrai que l’honneur fait à