Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/103

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de ne jamais contrevenir, ni par lui-même ni par d’autres, au présent contrat, qui oblige également ses héritiers ; car il est approuvé par Élisabeth, sa femme, par le seigneur Viard, prévôt de Voisey, père de la dame, et par Rossin, fils dudit prévôt[1].

Comme on le voit, Olivier de Villars était d’autant plus libre d’aliéner sa terre d’Anchenoncourt, qu’il était sans enfants et n’avait que des héritiers collatéraux. Encore prend-il leur consentement et le fait-il constater authentiquement, précaution que l’abbé de Clairefontaine avait du requérir contre les dangers de l’avenir. Il paraît que plus tard Olivier se tira de peine et remonta ses affaires ; car, devenu chevalier, nous le voyons, à l’exemple de ses pères, doter de ses largesses le prieuré de Villars, tenu par les religieux de l’abbaye de Saint Vincent. Ils possédèrent là dés lors la moitié du four seigneurial et quarante-cinq émines de blé, mesure de Bourbonne, à prendre chaque année sur les moutures ou coupes du moulin[2].

En 1250, c’est Elisabeth de Jonvelle qui intervient elle-même, dans une espèce de plaid tenu en faveur de l’abbaye de Saint-Bénigne et du prieuré d’Enfonvelle, qui en dépendait[3]. La dame est assistée de Richard, prieur de Jonvelle, et de Hugon, prieur de Bourbonne. Un habitant d’Enfonvelle, du nom de Perrenet, s’était rendu coupable de méfaits envers la communauté et refusait de reconnaître ses torts. Inutilement cité à comparoir

  1. Archives de la Haute-Saône, H, 353.
  2. Archives du Doubs, cartul. de Saint-Vincent charte de 1289.
  3. Voir la notice sur Saint-Marcel.