Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/105

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seigneur de Châtillon, et par Étienne, curé du même lieu[1].

Thiébaud de Neufchâteau-Jonvelle mourut sans enfants, et sa veuve garda la seigneurie. Quant au jeune Simon II de Saissefontaine, qu’Élisabeth avait eu de son premier époux, il n’est jamais mentionné dans les chartes de son beau-père : le second mariage de sa mère l’ayant éloigné de Jonvelle, il s’était retiré en Bassigny, dans les terres de son patrimoine, où il épousa Agnès de Chesnel. La mort de Thiébaud fut le signal des réclamations les plus vives et des plus orageux démêlés entre le fils et la mère. Le comte Othon, la comtesse Alix, Thierry de Montbéliard, Amé de Montfaucon son frère, et l’abbé de Saint-Vincent de Besançon, réussirent enfin à les arranger (1263).

Rendue à la paix, Élisabeth voulut aussitôt reconnaître les bons offices de l’abbé de Saint-Vincent par ses libéralités envers le prieuré de Villars-Saint-Marcellin. La charte qui les a consacrées est remarquable par la sollicitude éminemment pieuse que l’amour filial et les sentiments de la foi suggérèrent à la donatrice. « Uniquement guidée par la crainte de Dieu, dit-elle, entièrement saine et libre d’esprit et de corps, je cède en aumône au prieuré de Villars tous les droits que j’y percevais annuellement, avec tous mes revenus de ce village, en argent, blé, tènements, corvées ou autres ; et cela pour le salut de mon âme, pour celui de mes ancêtres et surtout de ma mère Nicholette, d’heureuse mémoire, qui a longtemps exercé les mêmes droits et levé les mêmes

  1. Aux Preuves.