Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/304

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

les environs de Torcenay, après avoir muni Jonvelle d’une bonne garnison. Mais à la première nouvelle de sa retraite, le feld-général remonte de nouveau la Saône avec le colonel Picolomini, et reparaît soudain devant Jonvelle. Il en chasse les Suédois, et les pousse, l’épée dans les reins, jusqu’à Bourbonne, qui est également emporté (20 au 25 décembre).

La cour de Dole s’empressa de le complimenter de cet heureux coup de main, et le supplia d’en profiter pour décharger la province, autant que possible, en prenant des quartiers sur le territoire français et en se maintenant sur la rive droite de la Saône, ou du moins en ne passant pas l’Ognon[1]. Mais Gallass en avait assez de cette campagne trois fois malheureuse. Du reste, notre frontière était affranchie et l’ennemi refoulé jusque dans le Bassigny. Satisfait d’avoir un peu relevé l’honneur de sa vieille réputation par ces minces et tardifs succès, le général revient brusquement de Bourbonne sur Jonvelle, où il prend à peine quelques jours de repos, pour continuer ensuite sa marche rétrograde, la face tournée vers le Rhin. Sur son passage, Saponcourt, où il campa[2], Clairefontaine, Faverney et tous les villages de cette ligne, furent dévastés à leur tour, excepté le château de Saint-Remy, que le sieur de Villersvaudey avait muni d’une solide garnison pour le préserver de la terrible visite des Allemands[3]. Bresson lui-même, leur pourvoyeur

  1. La cour au baron de Savoyeux, 27 décembre.
  2. Entre Saponcourt et les fermes de Mouhy. (Annuaire de la Haute-Saône, 1842)
  3. La cour à Villersvaudey, 27 décembre,