Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/440

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l’église Saint-Maurice avec la moitié de Saint-Pierre.

1294. Sur la présentation de l’abbé de Saint-Vincent, l’archevêque Eudes nomme Gaucher de Bregille à la cure de Corre, devenue vacante par la résignation d’Aimon dit Joseph. Le nouveau titulaire est institué avec dispense des ordres sacrés, non encore reçus.

1329. L’archevêque Vital réitère l’union de la paroisse de Corre à l’abbaye de Saint-Vincent, et il ordonne à l’abbé d’y entretenir un vicaire perpétuel pour les fonctions pastorales. En 1416, le droit de patronage sur les églises de Corre rapportait à Saint-Vincent cinq livres huit sous estevenants. En 1527 et 1711, le revenu da la cure était amodié cent soixante francs et celui du patronage huit francs, plus tard cinq francs huit sous.

Il ne reste que l’église Saint-Pierre, dont le sanctuaire offre un cachet d’antiquité assez semblable à ceux de Demangevelle, de Jonvelle et d’Aisey. Le sacrarium caché derrière le retable et une peinture murale que le badigeon a recouverte, indiquent une architecture du treizième ou du quatorzième siècle. La nef est récente, et la chapelle latérale est du dix-septième siècle.

Avant 1793, Corre possédait encore une chapelle dans la Grande-Rue : on en voit les vestiges dans une cave.


Corre faisait partie de la seigneurie de Jonvelle. Guy II de Jonvelle (1210), Simon Ier de Saissefontaine et Elisabeth, son épouse (1238), y accordèrent plusieurs droits aux religieux de Clairefontaine. Toutefois, ce village eut aussi ses chevaliers. Sous ce titre, les chartes données à Clairefontaine par les sires de Jonvelle mentionnent Pierre (