Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/484

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de Montdoré servait alors de place d’armes principale aux sires de la Trémouille. Il fut ruiné en 1644, après le sac de Jonvelle. En 1628, ce fief était tenu par Clément de Thomassin et lui produisait six cents francs de rente.

L’église de Montdoré était jadis paroissiale pour Vauvillers, qui s’en détacha en 1605, moyennant une redevance annuelle. Cette église, qui est du quinzième siècle ou des premières années du seizième, ne manque pas d’intérêt archéologique. On y remarque la porte principale, la chapelle seigneuriale, une voûte aux arcatures étoilées, les fonts baptismaux et surtout le sanctuaire, quand même il a perdu plusieurs de ses ornements, tels qu’une crédence en pierre, une piscine et un tabernacle en forme de niche, pratiqué dans le mur de l’abside, le tout d’un travail très élégant. Sept fenêtres ornées de vitraux coloriés répandaient à l’intérieur une lumière douce et mystérieuse : malheureusement, celle de l’axe de l’édifice a été masquée par un retable du dix-septième siècle, et la première de gauche, par un toit de sacristie. Les fenêtres qui restent ont deux panneaux qui se terminent en arcatures trilobées ; le triangle de l’ogive est diversement ajouré par des trèfles, des quatre-feuilles et des rosaces de style flamboyant.

C’est Montdoré, et non Vauvillers, comme le dit Feller, qui a donné le jour à un illustre écrivain, Jean-Claude Sommier. Né le 22 juillet 1661, il fit ses études à Besançon, où il reçut les ordres sacrés, après avoir pris les grades de docteur en théologie et en droit. Attiré dans le