Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/488

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par une rente de dix sous et de deux bichets de blé à Oigney, sur le moulin des Taquois.

1370. Gauthier de Rupt, fils du précèdent, remplace les deux bichets de blé par une rente de quarante sous estevenants.

1386. Jean II de Rupt fait hommage à Marguerite de Pesmes, veuve de Jacques de Granson, pour le fief que Guy de Demangevelle tient de lui à Oigney[1].

Au dix-septième siècle, Oigney, comme la châtellenie de Rupt, était au marquis de Saint-Georges, de la maison de Clermont. En 1644, il comptait 51 ménages ; en 1789, il en avait 80 et 350 habitants ; aujourd’hui il a 80 feux et 260 habitants.

La voie romaine de Jussey au camp de Morey[2] passe le long des bois d’Oigney. On y voit beaucoup de ruines antiques, notamment près des fontaines de Boguet, de Sarrazin et d’Argillères, et l’on y a trouvé des débris de sarcophages, en pierre de Fédry, ainsi que plusieurs médailles des Antonins, de Dioclétien, de Constantin, etc.

L’église d’Oigney, dédiée à saint Martin, située près de la maison seigneuriale et, orientée, était autrefois paroissiale. Dans sa visite du 13 septembre 1654, Jean Millet, procureur général et fiscal de l’archevêque, reconnut que cette église avait conservé les insignes de paroisse, qui sont le cimetière et les fonts baptismaux[3].

Sur la fin du treizième siècle et dans les premières années du quatorzième, les sires de Rupt abandonnèrent leurs

  1. Cartulaire de Cherlieu ; Histoire des sires de Salins, notes sur les maisons de Pesmes et de Rupt
  2. V. page 22
  3. Pouillé du diocèse de Besançon