Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/606

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n’y puisse passé. Car dorénavant, comme le vivre commence à leur manqué où ils sont, ils feront de fortes parties pour courir en ceste province ; et ma compagnie seule ne peult empescher tel désordre, ny se transporter en tous les passages où il se présente. C’est pourquoy, si désirés faire encor quelques compagnies pour obvier à ce que dessus, mon frère de Cuve s’offre à faire cinquante cheveaulx deans huict jours, en luy donnant la terre de Faverné pour cartier, ou aultres, tel qu’il vous plairast.

Attendant une entière résolution de Messeigneurs touchant ce que dessus, je suis, etc.

DE WARODS-MAGNY, dit LE GAUCHÈS.


Camp de Champlitte, 7 octobre 1636. — Bresson aux conseillers Matherot et Brun.

Il fait part des plaintes que font les officiers des régiments de Grane et de Beck, et il les réfute en rappelant leurs excès et l’abus qu’ils font des munitions. Les chiffres établissent le mauvais droit de leurs réclamations.

Messeigneurs, Son Excellance le marquis de Grane m’ayant cejourd’huy rencontré à la cour (au quartier général de Gallass), m’a tiré en particulier et m’a dit que je deust l’aller treuver en son quartier estant aux Augustins des faulbourgs de Champlite ; où estant allé, il m’a fait veoir ung mémorial que ses lieutenants collonelles de son régiment et de celuy du seigneur de Beck avoit présenté à Son Exc. comte de Gallas, portant plainte qu’estant en ce pays venus pour le secour, qu’on ne leur avoit forny les munitions journalières de pain, vin et chair, selon que l’on leur avoit promis avant que d’y entrer, moings deux payes le mois de gage que Messieurs les commis au gouvernement leur avoient aussy promis, tellement qu’il leur restoit à payer notable somme qu’ils désiroient avoir ; que plustost lesd. régiments restoient résoubs d’en retourner à S. A. R., veoir mesme en Espagne… Et luy ayant respondu que s’il y avoit heu du manquement, il seroit arrivé par le deffaut des charriots et hatelages des munitions,