Page:Coudriet, Chatelet - Histoire de Jonvelle et de ses environs, 1864.djvu/76

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de Charmes-Saint-Valbert, etc., sont des restes d’anciens établissements de ce genre.

Aqueducs. Les eaux étaient amenées et distribuées dans les villes par des canaux souterrains, pour l’usage des habitats, pour les bains et pour les temples des dieux. Tels étaient les aqueducs d’Arcier, de Luxeuil, de Port-sur-Saône, de Baignes, de Bourbonne. « Celui de Corre, dit M. Marc[1], situé du côté de Demangevelle, avait environ un mètre de hauteur dans œuvre, sur neuf décimètres d’ouverture. Il était revêtu, dans sa partie inférieure, d’un ciment de deux décimètres d’épaisseur. La voûte est composée de longues pierres plates rejointoyées avec un ciment de chaux, de sable et de briques pilées. L’intérieur est cimenté de même. L’enveloppe de l’aqueduc est un massif de pierres, qui font parement vers le centre concave de ce canal, dont l’ensemble présente la plus grande solidité. » Ce travail, dont on ne trouve plus aucune trace, avait beaucoup de ressemblance avec celui du canal d’Arcier. Il faudrait donc en faire remonter aussi la construction jusqu’au règne de Marc-Aurèle.

Une autre fontaine, qui prend sa source à la jonction des routes de Jussey et de Jonvelle, parait avoir été distribuée dans la ville par différents canaux. Les fondations du récipient sont encore visibles à un mètre au-dessous du sol actuel, et la tuile romaine a été trouvée en grande quantité dans le voisinage.

  1. Dissertation sur les antiquités de la Haute-Saône, pag. 171