Page:Coule - De la désinfection au point de vue de la police sanitaire.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

des parasites, soit animaux, soit végétaux, ne différant que très peu des moyens de propagation des maladies contagieuses, que nous importe la nature de la maladie, puisque le but est toujours le même : détruire l’agent propagateur, qu’il soit virus ou parasite ? Je considérerai donc le parasitisme comme devant être soumis aux règles de la désinfection. D’un autre côté, les recherches modernes tendent à prouver l’existence de microzoaires ou de microphytes dans la plupart de nos maladies contagieuses ; si ces preuves se généralisent davantage, la désinfection passera en grande partie à la thérapeutique, qui désormais ne devra lutter que contre la pullulation de ces infiniments petits. Mais laissons au temps le soin de nous éclairer sur cette question si importante ; et, pour le moment, considérons les virus comme étant des éléments organiques, inconnus dans leur nature, mais qu’il s’agit de combattre dans leurs effets.

On appelle désinfectants des substances capables de pouvoir, par une action physique, chimique ou physiologique, enlever, détruire ou neutraliser les éléments organiques dont j’ai déjà parlé. Un désinfectant parfait serait celui qui annihilerait l’action de ces éléments organiques sans détruire les matières animales qui les renferment. À ce point de vue, il n’y a pas de désinfectants parfaits, puisque, comme nous le verrons plus loin, aucun n’est doué de cette propriété.

Historique.

La désinfection doit être une mesure très anciennement connue ; du jour où on a pu constater la conta-