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Page:Coupey - Muse des enfants, 1875.pdf/130

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MUSE DES ENFANTS.

Que colorent le prisme et la nue irisée. Leur éclat nous séduit, il semble sans pareil, Mais l’or, l’azur, l’argent, le rubis, le vermeil S’effacent sous nos doigts ! Et ce sort éphémère, Cause de tes regrets et de ta peine amère, Te représente bien, en mille occasions, Le fugitif éclair de nos illusions. On rève le pouvoir, on rêve la richesse, Un titre de marquis, un fleuron de duchesse, La gloire, le succès, les emplois, les honneurs, Croyant que tous ces dons offrent tous les bonheurs… Et si Dieu les accorde, attéré de surprise, On s’aperçoit alors de sa sotte méprise. Faveurs et dignités, royaumes et joyau, Ne sont pour qui les tient que simples gouttes d’eau.