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CI
INTRODUCTION.

veux dire les Khi tan[1], les Niu tchen[2] et les Mongols[3]. Quant à l’écriture mongole proprement dite, elle n’a aucun point de ressemblance avec les lettres coréennes ; d’autre part, il n’est fait nulle part mention de rapports quelconques entre la Corée et ces Turks de l’Altai qui furent possesseurs d’un alphabet dès le VIe siècle ; d’ailleurs, à cette époque reculée, les querelles des trois royaumes coréens et leurs guerres avec la dynastie des Thang ne laissaient guère de loisir pour des missions et des voyages lointains. En somme, si l’on met à part les syllabaires japonais et l’alphabet mongol qui représentent des systèmes d’écriture tout différents de l’en moun, les Coréens ont toujours été entourés d’une zône où l’idéogramme était seul employé ; je suis donc convaincu que l’alphabet qu’ils ont formé, a été tiré du sanscrit, ou directement, ou en passant par les tseu mou[4] chinois.

Quant à la date de 1443, bien que fixée par le texte du E tjyei houn min tjyeng eum, elle n’est pas sans offrir quelque difficulté : en effet, si le Kouk tjyo

1. 契丹, dynastie des Liao, 遼. 2. 女異, dynastie des Kim, 金. 3. Dynastie des Yuen, 元. 4. 字母, initiales.

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  3. 3
  4. 4