Page:Courant - Bibliographie coréenne, tableau littéraire de la Corée, tome 1, 1894.djvu/109

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CVII
INTRODUCTION.

européennes, outre le verbe même, les conjonctions de coordination et de subordination, de faire connaître les modalités de la pensée, telles que négation, affirmation, doute, possibilité, causalité, opposition, interrogation, exclamation ; d’indiquer le rang social de la personne qui parle, de son interlocuteur et de celle de qui on parle. L’adjectif est un verbe, c’est-à-dire qu’il contient toujours l’affirmation de la qualité, se conjugue à la façon du verbe et joue dans la phrase le même rôle que le verbe ; réciproquement le verbe proprement dit prend fréquemment la valeur d’un adjectif. Pour la construction, en coréen comme en japonais, on met en tête les mots qui correspondent au sujet, puis les mots de temps, les locatifs, l’instrumental, tous les compléments divers ; alors seulement paraît le verbe ou l’adjectif attributif, suivi des particule qui répondent à nos conjonctions et à notre ponctuation. La langue coréenne est encore marquée par des règles phonétiques assez nombreuses, qui amènent de fréquentes mutations de lettres, et par une fusion des racines et de certains suffixes, qui est plus qu’une simple agglutination : par là, elle se rapproche des langues à flexions. Le génie de cet idiome est donc tout l’opposé de celui du chinois, dont la construction est sensiblement conforme à celle du