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CXV
INTRODUCTION.

Les premiers ouvrages en langue chinoise que les bonzes ont apportés en Corée, ont été naturellement les livres de leur religion. Je ne sais si des éditions en ont été faites dès l’époque du Sin ra : aussi bien, je ne possède que de très rares indications sur les livres copiés ou imprimés dans cet âge reculé ; mais l’existence d’éditions bouddhiques antérieures au Ko rye n’a rien d’impossible, puisque la religion étrangère avait pris dès lors un grand développement : des rois ont fait brûler leur cadavre suivant les rites bouddhiques, des bonzeries étaient construites et l’enthousiasme pour la profession religieuse fut si grand qu’on dut réglementer sévèrement la prise de l’habit de bonze. Dans le Ko rye, la faveur du bouddhisme ne fut pas moins éclatante : les rois avaient toujours près d’eux un bonze renommé qui avait le titre de précepteur du Roi[1], ils faisaient porter les écritures sacrées en tête de leur cortège, un Conseil spécial[2] était chargé de prépara les éditions des livres saints ; de cette seconde période, il subsiste quelques ouvrages ; le plus considérable est la grande édition du Tripitaka gravée à la fin du Xe siècle et dont l’exemplaire existant à Tokyo a été imprimé au XVe siècle. Sous la dynastie régnante, au contraire,

1. 王 師, Oang sa, ou 師, Kouk sa.

2.大藏都監, Tai tjang to kam.

  1. 1
  2. 2