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CXVII
INTRODUCTION.

protection, richesse, postérité, en un mot félicite dans cette vie aussi bien qu’au-delà de la tombe ; pour un pareil contrat, il n’est pas besoin de sentiments profonds, il suffit de s’assurer parmi les esprits autant de débiteurs solvables que possible. Quant à l’idée des récompenses futures pour le bien et de l’enfer pour les méchants, elle paraît être, en Corée, d’origine purement bouddhique : mais elle ne sort guère des historiettes et des romans, où elle donne parfois des situations amusantes.

L’influence du taoïsme a été bien moindre que celle du bouddhisme et il n’en existe aujourd’hui aucune trace ; le roi de Ko kou rye obtint de la Chine des livres taoïstes au commencement du VIIe siècle ; Ma Toan lin[1] rapporte qu’un monastère taoïste fut construit à la capitale au XIIe siècle ; mais si cette religion eut quelque prise sur les esprits, c’est plutôt par le culte des étoiles, qui a existé officiellement jusqu’à la fin du XVIe siècle, et par les doctrines astrologiques et géoscopiques : il resterait à savoir si ce culte et ces théories viennent en effet du taoïsme, ou si elles ne se rattachent pas aux superstitions locales et aux vieilles croyances cosmologiques de la Chine, dont le taoïsme

1. 馬端臨.

  1. 1