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INTRODUCTION.

l’ancienne littérature que des indications fragmentaires et peu nombreuses. Du moins, savons-nous que Kim Pou sik l’a consultée, ainsi que les archives et les autres documents, et constatons-nous que son livre est d’accord, dans l’ensemble, avec les histoires chinoises et avec quelques anciens ouvrages coréens d’une époque postérieure, assez reculée toutefois pour être tirés des mêmes sources. Quel était donc le degré d’exactitude des documents qu’a eus Kim Pou sik ? Livres ou archives d’un genre quelconque, si ceux qui concernent le Ko kou rye semblent dater indirectement des origines mêmes de ce royaume, ils ne sauraient remonter plus loin que la fin du IVe siècle pour le Păik tjyei et que le commencement du VIe pour le Sin ra : car, c’est à cette double époque que l’écriture chinoise s’est introduite et développée dans la Corée du sud, comme je l’ai montré plus haut et comme Ma Toan lin[1] l’indique ; et nulle part il n’existe de trace ou de mention d’une écriture employée auparavant. Donc toute l’histoire plus ancienne repose sur de simples traditions orales, forcément incertaines : par là s’expliquent les points douteux, et les faits miraculeux, et la pauvreté des renseignements pour les quatre ou cinq

1. 馬端臨

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