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LXXXIII
INTRODUCTION.

Kim In moun[1], le dernier, fils de roi, étaient renommés pour l’étendue de leurs connaissances littéraires.

Non contents d’étudier les livres étrangers, les Coréens s’exerçaient à écrire dans la langue de leurs instituteurs : le Moun hen pi ko cite une phrase rédigée en chinois, qui est tirée des annales du royaume de Ka rak[2], sans indiquer d’ailleurs si la citation est puisée directement à ces annales, ce qui semble peu vraisemblable, ou si elle était rapportée dans un autre ouvrage ; quoi qu’il en soit, ce royaume s’étant soumis au Sin ra en 532, il en résulterait que, dès avant cette date, il existait des Coréens du sud capables d’écrire en chinois. Les passages que le Sam kouk, tire des annales des trois royaumes et de quelques autres anciens mémoriaux, les textes de décrets et de suppliques qu’il rapporte, sont dans la même langue ; un peu plus tard, c’est encore en chinois que le roi de Sin ra correspond avec les gouverneurs envoyés par les Thang[3]. Il n’y a pas de différence sensible entre le style employé par les Coréens et celui des Chinois de la même époque ; peut-être, à l’origine, des Chinois ont-ils été engagés comme secrétaires officiels dans la

1. 金仁問. 2. 駕洛, autre nom du Ka ya, 伽仰. 3. 唐.

  1. 1
  2. 2
  3. 3