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LA CORÉE JUSQU’AU IXe SIÈCLE
SES RAPPORTS AVEC LE JAPON ET SON INFLUENCE SUR LES ORIGINES DE LA CIVILISATION JAPONAISE
(Conférence faite au Musée Guimet, le 21 février 1897)
PAR
MAURICE COURANT.

I.

Les documents relatifs à la Corée ancienne sont de trois sortes.

Les plus anciens, d’origine chinoise, sont le Chi ki, 史記 (commencement du Ier siècle av. J.-C.) et le Tshien han chou, 前漢書 (Ier siècle après J.-C.) ; le Chan hai king, 山海經, qui est peut-être plus ancien, ne contient que quelques indications peu précises et sans grande valeur. Bien que le Chi ki indique le pays de Tchhao sien, 朝鮮, à l’époque de Oou oang des Tcheou, 周武王 (XIIe siècle av. J.-C.), ce n’est qu’à partir de la conquête de la Corée septentrionale par Oei Man, 衛滿, homme du pays de Yen, , en 194 avant notre ère, qu’il donne des renseignements détaillés ; on peut donc se demander si le nom de Tchhao sien correspond à la même région dans les deux cas. Les histoires dynastiques qui suivent le Tshien han chou, parlent presque toutes de la Corée.

Les documents japonais sont le Ko zi ki, 古事記, achevé